Les 4 Royaumes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Aller en bas
Admin
Admin
Admin
Messages : 105
Date d'inscription : 26/01/2020
https://les4royaumes.forumactif.com

Chronique numero 6 : la folie Empty Chronique numero 6 : la folie

Sam 22 Fév - 13:22
Voici ce qui était écrit.. ;

« Peu à peu, cependant, ils se détachaient dans le ciel à l’ouest, nous permettant de distinguer leurs sommets noirs, nus, désolés, et d’en recevoir cette curieuse impression de fantaisie qu’ils inspiraient quand ils se détachaient contre la lumière rouge , se réfléchissant sur le fond des nuages iridescents de la poussière de glace »

« Je ne pus m’empêcher de penser qu’elles étaient maléfiques , ces montagnes de la folie dont les crêtes au loin semblaient ouvrir sur des abysses ultimes et maudits. »

« J’ai parlé du terrain ravagé par le vent, des corps écrasés, des débris disloquées, du malaise évident des chiens, des hommes et des chiens morts, et de l’enterrement insensé des spécimens biologiques, des étranges constatations dans les blessures de leur texture et de leur structure, surgies d’un monde vieux de plusieurs millions d’années. »

« Et alors, ayant atteint l’altitude ultime, nous pûmes enfin regarder de l’autre côté de ce défilé capital, sur les vierges secrets d’une Terre immensément étrangère et ancienne. »

« (…) pour chaque angle de vision que nous tentions, ses formes inconcevables et outrées nous impressionnaient, saisissantes.(…) Il y avait des formes géométriques pour lesquelles une logique aurait difficilement trouvé un nom (…) »

 (…) un grand fronton noir brillant colossalement comme lancé depuis une infinie distance souterraine, constellé de lumières étrangement colorées et remplissant la prodigieuse galerie comme un piston remplit un cylindre. »

Étaient-ce les rêves qui avaient engendré la fièvre ou bien la fièvre qui avait engendré les rêves, je l’ignorais… Je ressentais seulement, tapie dans l’ombre, l’horreur purulente et glacée de la vieille ville et de cette insalubre et maudite mansarde où j’écrivais étudiais avec acharnement, aux prises avec des chiffres et des formules…

le professeur, qui avait lu le hideux journal, savait trop bien à quel genre de manifestation il devait s’attendre ; mais il craignait d’ajouter à la terreur des humains en donnant certains indices ou soupçons.

Il espérait pouvoir vaincre le mal sans rien révéler au monde du monstre auquel il aurait échappé. Dès que les ombres s’épaissirent, les indigènes commencèrent à partir chacun chez soi, pressés de se barricader dans les maisons en dépit de la preuve flagrante que toutes les serrures et les verrous humains étaient inutiles contre une force qui pouvait à son gré ployer les arbres et broyer les maisons.
Ils hochèrent la tête devant la résolution des visiteurs de monter la garde près des ruines à côté du ravin; et en les quittant, ils ne s’attendaient guère à jamais revoir les veilleurs.

La terre gronda sous les collines cette nuit-là, et les engoulevents piaillèrent de façon menaçante. De temps à autre, un coup de vent soufflait imprégnant l’air lourd de la nuit d’une puanteur indescriptible ;
une puanteur que les trois veilleurs avaient déjà perçue quand ils se penchaient sur un monstre agonisant qui pendant quinze ans et demi avait passé pour un être humain. Mais l’abomination attendue ne se montra pas.
Ce qui s’embusquait au fond du ravin attendait son heure, et il déclara à ses compagnons qu’il serait suicidaire de vouloir l’attaquer en pleine nuit.
Une aube blême se leva et les bruits nocturnes cessèrent. La journée s’annonçait grise, morne, avec de temps en temps un peu de crachin ; des nuages de plus en plus épais s’accumulaient au nord-est des collines. Les hommes ne savaient trop que faire. S’étant mis à l’abri de l’averse qui redoublait, ils discutaient de l’opportunité d’attendre, ou de provoquer l’attaque en descendant au fond du ravin en quête de leur monstrueux gibier sans nom.
Le déluge se faisait plus violent, et des coups de tonnerre  assourdis venaient d’horizons lointains. De larges éclairs illuminèrent le ciel, puis une flèche fourchue étincela, toute proche comme si elle plongeait au cœur du ravin maudit. Comme le ciel devenait très sombre, les veilleurs espérèrent que l’orage serait bref, intense et suivi d’un temps serein.

Il faisait encore affreusement sombre quand, à peine plus d’une heure après, une rumeur de voix confuses se fit entendre sur la route.
Presque aussitôt apparut un groupe affolé de plus de douze hommes courant, criant et même gémissant avec frénésie. Quelqu’un qui marchait en tête parvint à sortir quelques mots en sanglotant, et les hommes eurent un sursaut lorsque ces mots prirent une forme cohérente.....

La folie...la folie...






Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum